Télésurveillance : le ministère salue "la bonne dynamique" post-généralisation avec 1.890 opérateurs engagés
Un peu plus d’un an après l’intégration de la télésurveillance médicale dans le droit commun, 1.890 opérateurs ont déclaré exercer cette activité dans diverses structures de soins, selon des chiffres présentés le 10 septembre 2024 lors d’un webinaire par le ministère de la santé et de la prévention.
Dynamique de la télésurveillance médicale en France: Chiffres clés
établissements de santé qui participent à la télésurveillance médicale.
professionnels médicaux exerçants seuls ayant déclarés une activité de télésurveillance.
médecins engagés dans la télésurveillance de l’insuffisance cardiaque. Une augmentation de 10% par rapport à 2023.
Un peu plus d’un an après l’intégration de la télésurveillance médicale dans le droit commun, 1.890 opérateurs ont déclaré exercer cette activité dans diverses structures de soins, selon des chiffres présentés le 10 septembre par le ministère de la santé et de la prévention, lors d’un webinaire.
Le passage à un remboursement de droit commun de la télésurveillance a été voté dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2022, et son entrée en vigueur initialement prévue en juillet 2022 a été décalée au 1er juillet 2023, rappelle-t-on.
Les premières inscriptions sur la liste des activités de télésurveillance médicale (LATM), publiées en juin 2023, reprenaient les indications issues du programme Etapes: l’insuffisance respiratoire chronique, le diabète, l’insuffisance rénale et l’insuffisance cardiaque.
La cinquième ligne générique, la télésurveillance des porteurs de prothèse cardiaque implantable (PCI), a été publiée en février après avoir fait l’objet de négociations distinctes car ces prothèses embarquant de la télésurveillance sont inscrites sur la liste des produits et prestations remboursables (LPPR) depuis 2011, soit avant le lancement d’Etapes en 2014.
Le nombre de dispositifs médicaux (DM) numériques remboursés pour ces pathologies varie: cinq pour l’insuffisance rénale et le diabète, trois pour l’insuffisance respiratoire, sept pour l’insuffisance cardiaque et six pour les PCI.
Pour rappel, il n’y a pas de ligne générique en oncologie mais il y a deux DM numériques pris en charge respectivement en nom de marque et dans le cadre du dispositif de prise en charge anticipée (Peca): Resilience Pro de Resilience et Techcare de Cureety.
Dans le détail des 1.890 structures ayant déclaré une activité de télésurveillance, on décompte 1.154 professionnels médicaux « exerçant seuls »; 695 établissements de santé; 22 centres de santé; 10 établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) et 9 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP).
Concernant les médecins ayant déclaré leur activité de télésurveillance dans les différentes indications, les pouvoirs publics saluent également une progression notable.
Pour l’insuffisance rénale, le nombre de médecins est passé de 71 en 2023 à 101 à la fin du premier trimestre (T1) 2024 et s’établit à 167 à fin août, soit une augmentation globale de 65%.
Pour le diabète, l’augmentation est également significative avec une progression de 18%: 270 médecins en 2023, puis 377 au T1 2024 et 444 à fin août.
L’insuffisance respiratoire reste relativement stable avec une augmentation légère, passant de 39 médecins en 2023 à 44 à fin août.
L’insuffisance cardiaque enregistre une croissance de 10% (530 médecins opérateurs en 2023 et 712 fin août).
L’indication PCI comptait 385 médecins déclarants fin août contre 334 en 2023 (+ 8%).
Par ailleurs, 138 professionnels de santé ont déclaré exercer une activité de télésurveillance en oncologie fin août, contre 30 en 2023 (+47%).
Nouvelles indications attendues
Interrogé par TICsanté, Yann-Maël Le Douarin, chef du nouveau département santé et transformation numérique (DSTN) de la direction générale de l’offre de soins (DGOS), a expliqué le 10 septembre que les expérimentations de télésurveillance menées actuellement dans le cadre du dispositif article 51 « ont vocation à être intégrées dans le droit commun ».
Ainsi, sont attendues les indications suivantes: ophtalmologie (OdySight, Tilak Healthcare); insuffisance cardiaque sévère (dispositif Cecics) et la télésurveillance médicale des personnes âgées polypathologiques (dispositif francilien Vigie-Age). L’expérimentation de la télésurveillance des patients transplantés se poursuit jusqu’à début 2025 (Optim’Care).
« Des évaluations sont en cours pour des dispositifs de télésurveillance médicale post-chirurgie/post-réanimation et pour les greffes autres que rénales », a-t-il aussi précisé… (lire la suite)
Source : Tic Santé